Haute Maurienne Vanoise
Située entre le parc national de la Vanoise et l’Italie, la Haute Maurienne Vanoise est une terre de randonnée, au patrimoine naturel remarquable ! Les pâturages verdoyants s’étendent au pied des hautes montagnes, surplombées par des glaciers qui donnent naissance à de nombreuses cascades. Les belles routes à lacets ondulent entre les troupeaux de vaches et les chalets d’alpage. C’est dans ces superbes paysages qu’ont été tournées beaucoup des scènes du film Belle et Sébastien, lieux que j’ai pu découvrir grâce aux précieuses indications de cette carte. Les offices de tourisme organisent également des sorties guidées sur cette thématique.
Cœur de la vallée de la Haute Maurienne, Bonneval-sur-Arc est un ravissant village aux chalets de bois et de pierre et aux balcons fleuris. Il est classé Plus beau village de France.
Pour rejoindre le hameau de l’Ecot, il faut remonter l’Arc sur 4 km depuis Bonneval, soit par la route (rive gauche), soit par le chemin de randonnée (rive droite). A pied, comptez 1 heure pour rejoindre le bourg, avec de jolis points de vue sur les trous d’eau, puis sur les alpages. Perchés à 2 000 mètres d’altitude au milieu de nulle-part, les toits de lauze de l’Ecot semblent appartenir à une autre époque…
Depuis le parking de l’Ecot, j’ai pris le départ d’une randonnée magique jusqu’au lac glaciaire du Grand Méan. La première partie rallie le glacier des Evettes par les gorges de la Reculaz, dans un environnement rocheux grandiose où l’on se sent minuscule ! Par deux fois, la voie se réduit à de l’escalade agrémentée d’une main courante : déconseillé aux jeunes enfants et à ceux qui ont le vertige (la photo avec mon mari est assez parlante !). Au sommet, j’ai pris la direction du pont romain, derrière lequel la vue sur la cascade de la Reculaz est vertigineuse. Une centaine de mètres après le pont, il faut bifurquer entre deux cairns pour rejoindre le Grand Méan, un crochet de 2h30 aller-retour dans une pente aride, balisé uniquement avec les cairns de randonneurs. L’ascension est difficile, mais la promesse tenue : la fonte récente du glacier laisse apparaître un lac laiteux où flottent des icebergs, dominé par le mont Séti. Une fois redescendue, je me suis dirigée vers le col des Evettes, point de vue privilégié pour admirer le cirque des Evettes. Le retour à l’Ecot se fait par ce côté, à travers pâturages et ruisseaux. L’itinéraire m’a demandé plus de 8 heures en raison d’une blessure en cours de route, mais je suppose que 7 heures sont normalement suffisantes (la batterie de mon téléphone m'a lâchée avant la fin, le tracé n'est donc pas complet).
Plus bas dans la vallée, les villages de Bessans, Lanslebourg-Mont-Cenis, et Lanslevillard ont aussi leur charme.
Culminant à 2 764 m d'altitude, le col de l’Iseran est le plus haut col routier des Alpes : il relie la vallée de la Tarentaise à celle de la Maurienne, dans un cadre formidable.
J’ai trouvé magnifique la route qui serpente entre le col de l'Iseran et Bonneval, particulièrement le long du vallon de la Lenta (qui correspond aux Glantières dans Belle et Sébastien). Je me suis arrêtée à de nombreux endroits pour suivre de petits sentiers rejoignant des chutes d’eau ou des pâturages. La plus jolie balade consiste à se garer avant le premier virage menant au col, et à emprunter à pied la rive gauche de la Lenta, jusqu'à des cascades successives.
La balade du vallon de l’Avérole m’a rappelé celle de l’Ecot, en moins touristique et en plus sauvage. On gare sa voiture 500 mètres avant Les Vincendières, puis on remonte le cours d’eau sur sa rive gauche, avant de traverser sur l’autre berge et de redescendre via le hameau d’Avérole. 2h15 de marche à flanc de montagne.
En revanche, il y a un coin qui ne m’a pas séduite, c’est le lac du Mont-Cenis. Bien que sympathique et bordé de verdure, il est extrêmement fréquenté. En arrivant par le col du Mont-Cénis, la berge droite est un peu plus tranquille. La partie sud de la route étant à viabilité incertaine, je n’ai pas réussi à boucler le tour du lac.
à table !
La cuisine du restaurant La Cabane est savoureuse (quoique elle manque de générosité), et le décor agréable. Par contre, j’ai trouvé que le service n’était pas à la hauteur, peut-être suis-je mal tombée. On ne m’a pas avertie à la réservation qu’il n’était pas possible de manger une fondue en dînant sur la terrasse ; j’ai attendu mon plat presque trois-quart d’heure et il y a eu une erreur dans la commande de mon mari…
J’ai choisi La Bocona pour goûter à la traditionnelle fondue savoyarde, accompagnée de viande séchée de Haute Maurienne. Le cadre et la cuisine m’ont plu, mais la dose de fromage aurait pour moi mérité d’être multipliée par 2 😊
La Haute Maurienne Vanoise est une région de terroir, dont je suis revenue la glacière remplie de fromages 😊. Elle fait partie de la zone beaufort définie par le décret d’Appellation d’Origine. Il se décline en trois sortes : le beaufort d’hiver a une pâte claire car les vaches sont nourries au foin ; le beaufort d’été est fabriqué quand les vaches sont à la pâture ; quant au beaufort d’alpage, il est produit à une altitude minimum de 1500 m avec le lait d’un seul troupeau. Le matin, il est possible d’observer les cuves de fabrication du beaufort, à la coopérative laitière de Haute Maurienne Vanoise de Lanslebourg-Mont-Cenis, qui transforme le lait produit par 44 exploitations des alentours.
L’adorable ferme d’Angelina est une boutique du centre de Bonneval, ou vous trouverez fromages, charcuterie, alcools, thés, confitures, etc.
J’ai trouvé qu’il y avait peu de fermes traditionnelles pour acheter son fromage directement au producteur, contrairement à ce que j’avais pu voir dans le Vercors, par exemple. J’ai néanmoins dégoté certaines adresses, comme la fromagerie du col du Mont-Cenis.
Parmi les autres spécialités de la région, vous pourrez aussi goûter aux diots et aux pormoniers, aux crozets, ou encore au biscuit de Savoie...
Hébergement
Mon séjour à la grange du Travérole m’a laissé une impression mitigée. Entre Bonneval et Bessans, au pied des cascades, cette aire naturelle de camping est idéalement placée, dans un environnement sympathique. On partage les lieux avec des chiens, des poules, des oies, des lapins, des vaches... Arrivée dans l’enclos des chèvres juste au bon moment, j’ai eu le plaisir d’assister à la traite, et même de m’essayer à l’exercice ! En revanche, les sanitaires sont sales et spartiates, il n’y a même pas une poubelle près des toilettes ou des lavabos...
