Vallée de l'Eyrieux
Ardéchoise d’adoption depuis quelques années, emménager dans l’un des départements les plus forestiers et ruraux fut, pour l’amoureuse de la nature que je suis, une consécration ! Des portes du Pilat au massif cévenol, l’Ardèche connaît de multiples visages, souvent oubliés au profit des seules gorges de Vallon-Pont-d’Arc qui en font la publicité. Je vous fais découvrir ici le bassin versant de l’Eyrieux, marqué par les méandres de la rivière et les lignes de crêtes qui la dominent, du plateau ardéchois jusqu’au cours du Rhône.
Randonnée du serre de Lès
Ma rando préférée ! La première partie se déroule sur des pistes forestières quadrillant les courbes boisées. Un véritable condensé des paysages ardéchois, tirant du vert au roux en passant par le blond, entre parcelles de genêts et forêts de châtaigniers, rocaille et pâturages.
Depuis le carrefour de la mairie, il faut un quart d’heure pour rejoindre le premier carrefour à 900 mètres de là, où débute seulement le balisage (il sera ensuite discret ou mal fichu et je me suis perdue à plusieurs reprises). Encore 15 minutes jusqu’à l’intersection suivante, où commence la boucle.
La ligne du Vercors et de la forêt de Saou se détachent pendant toute la montée, tout comme le volcan des Chirouses que je foulerai quelques semaines plus tard. En haut, un grand plateau sec tiédi par les rayons du soleil semble avoir été posé là pour y pique-niquer et y faire la sieste !
Redescente par les châtaigneraies, tapissées d’immenses filets bleus destinés à récupérer les fruits. La trace GPS de Visorando ne m’a ici pas suffi et la mienne contient mes propres égarements.
Randonnée du volcan des Chirouses
Balade agréable qui traverse de nombreux hameaux et pâturages (beaucoup de barrières à ouvrir), des bois, des ruisseaux plus ou moins remplis, et côtoie des vaches, des ânes, des oies… Le passage dans le pierrier qui découle du volcan est très bien cairné et ne présente pas de difficulté particulière. Par contre, j’ai trouvé plutôt fatigante la succession de montées et descentes.
Randonnée des corniches de l’Eyrieux
Etonnante journée que celle où j’ai effectué ce tracé, accompagnée pendant 16 km par une chienne sortie en trombe de son jardin, et qui a fait de ma famille et moi ses maîtres pour quelques heures ! Nous précédant, elle nous guidait aux intersections avant même que nous repérions les traces rouges et blanches sur les arbres, se retournait souvent l’air de dire "Bon, on avance ?", et quémandait des caresses.
Anecdote canine mise à part, il s’agit d’une très belle boucle, sublimée en cette fin novembre par la lumière hivernale rasante. On alterne bois clairsemés et balcons sur la rivière, avec en toile de fond pinèdes bien rangées et silhouettes des monts d’Ardèche. La rando est indiquée en 4h30.
Belvédère de Saint-Michel-de-Chabrillanoux
Très beau point de vue depuis cette plateforme circulaire suspendue au-dessus du vide, construite en 2008 avec du bois de la région.
Randonnée du tour de La Dunière
Je m'attendais à une p'tite balade forestière sans grande prétention, et j'en ai en réalité pris plein les mirettes en faisant le tour de La Dunière, qui signifie "rivière de la montagne" en occitan. On monte d’abord entre sentiers et petites routes, pins et chênes, hameaux en pierre et débouchés sur la vallée de l’Eyrieux.
S’en suit une descente haute en couleurs et plutôt vertigineuse entre les blocs rocheux. Les essences de ces bois, sa mousse et les rais de lumière automnale conférait une ambiance quasi-mystique…
Retour sur la route départementale, jusqu’au pont qui enjambe la rivière, juste en amont de l’endroit où Le Doulet se déverse dans La Dunière. La partie sur l’autre rive, cette fois-ci entre fougères et châtaigniers, est beaucoup plus rapide, avec une chouette vue sur la rivière et le chaos rocheux descendu plus tôt. A noter que je suis passée malgré un arrêté préfectoral du 4 octobre 2021 interdisant la circulation après un éboulement.
Randonnée du serre du Magnon
Il s'agit d'un parcours à l’entrée de la vallée de l’Eyrieux, avec peu de panoramas ouverts, mais que j’ai ressentie comme une bonne bouffée d’air frais ! J’ai d’abord marché le long d’un sillon de roche érodé par la pluie.
Peu avant le hameau, je galère malgré ma trace GPS à trouver la suite du sentier. Il ne faut ni rejoindre les panneaux de rando bien en évidence en face, ni prendre la franche piste qui monte à droite, mais un minuscule chemin qui s’enfonce dans les bois vers le nord-est (mes 2 erreurs sont visibles sur le tracé). La section suivante, non entretenue depuis un moment, m’a donné un peu de fil à retordre alors que c’était la première fois que je partais seule avec bébé sur le dos : les broussailles et les arbres tombés barrent souvent la voie.
Dernière partie sur piste, le long d’un mignon petit court d’eau.
Ruines du château de Pierre Gourde
C’est en roulant au hasard sur les routes non loin de chez moi que j’ai aperçu ces ruines pour la première fois ; un lieu que j’adore, offrant une vue exceptionnelle sur la jonction entre les vallées de l’Eyrieux et du Rhône, la forêt de Saou et le Vercors. Le château aurait été occupé entre les 13e et 17e siècle.
Randonnée entre Saint-Laurent-du-Pape et le château de Pierre Gourde
Je suis revenue une autre fois au château par le sud, le temps d’une sympathique balade dans la campagne. 1h20 de montée assez dégagée depuis un petit parking de quelques places.
J’ai été surprise par le sentier emprunté pour redescendre à mon point de départ, suivant un ruisseau qui s’écoule en formant vasques et cascades inattendues ! Le parcours est beaucoup plus à couvert qu’à la montée, entre les arbres tapissés de mousse et de lichen.
Randonnée autour du col de Gilhac
Voilà un parcours que j’ai ficelé le nez sur ma carte IGN, avec l’envie de découvrir les sentiers de la commune derrière chez moi. On marche surtout dans les bois et sur de petites routes d’asphalte, mais si vous habitez dans le coin, vous apprécierez sûrement d'observer la campagne d’en haut ! Les ruines de Pierre Gourde, les éoliennes de Saint-Georges, les 3 Becs, le Vercors, le Grand Veymont, la plaine valentinoise, et même le Mont Blanc au fond : tout y est !
Randonnée du serre des Girodins
Départ dans les ruelles du ravissant village perché de Bauchastel, situé à l’entrée de la vallée de l’Eyrieux. On monte ensuite jusqu’aux remparts, en surplomb des toits et de la rivière.
Le tracé est essentiellement sur piste goudronnée ou non, avec une vue quasi-constante sur la rencontre de l’Eyrieux et du Rhône. Après avoir rejoint le plateau, apparaissent côté nord les 5 éoliennes de Saint-Georges-les-Bains et l’ensemble du plateau jusqu’au château de Crussol.
Dernier tiers du parcours, à la descente et dans un sous-bois, un peu longuet. Déconseillé l’été, c’est en plein cagnard et le soleil rayonne sur les pistes de sable.
Le chemin de Beauchastel, repéré lors de cette rando, me rappelle souvent à lui pour une bouffée de nature accessible facilement…
Dolce Via
La Dolce Via est une voie verte perpendiculaire à la Via Rhôna, qu’elle rejoint depuis le plateau ardéchois. 90 km sur une ancienne voie ferrée flirtant avec l'Eyrieux, répartis en 7 tronçons que l’on peut sillonner à pied, à vélo ou à cheval.
J’ai choisi de monter la vallée en bus (réservation par téléphone 48h à l’avance auprès des Cars de l’Eyrieux), et de descendre à vélo du Cheylard jusqu’à la Via Rhôna : 45 km entre forêt et rivière, tunnels et viaducs. Bitumées ou sableuses, les pistes sont parfaitement entretenues et accueillent toutes sortes d’engins étonnants : tandems allongés, vélos d'enfants tirés par des câbles, remoques-chaises... 😀 J’ai mis 4h hors pause pique-nique, avec mon petit bout dans sa carriole. La prochaine fois, je referai bien la moitié supérieure (celle que j'ai préférée), mais dans l'autre sens, car c'est dans mon dos que je devinais la plus belle vue !