Rhône-Crussol
C’est dans ce bout de campagne à l’ouest de Valence que je vis depuis quelques années, un regroupement de 13 communes entre plateaux ardéchois et Rhône, patchwork de crêtes et de vallons face à la Drôme et au Vercors. Voici ma petite sélection pour qui veut découvrir ma belle région d’adoption ! Et si vous voulez profiter d'une balade pour faire une séance photo nature, j'accompagne les familles et les amoureux le long des sentiers 😉
Randonnée sur les coteaux de Cornas
Elles sont nombreuses les balades contre les coteaux de Cornas, face à la plaine valentinoise et au château de Crussol. Celle-ci part des hauteurs et contourne le ruisseau de Largentière, sous Saint-Romain-de-Lerps, par les chemins forestiers et les petites routes.
Randonnée du serre de Muans
Une journée brumeuse pour cette boucle qui ne m’a pas laissée un souvenir impérissable. Au départ de Boffres, le "froid éperon rocheux" dont le nom semblait particulièrement opportun en ce matin d’automne, on arpente les bois via sentiers et bouts de route, avec quelques jolis points de vue sur le village, ainsi que sur le territoire de Rhône-Crussol dont nous sommes au plus haut.
Château de Crussol
Son profil emblématique se détache de loin. Pendant longtemps, je le voyais chaque matin en partant travailler lorsque je traversais le pont Mistral depuis Valence ; tantôt immergé dans la brume, tantôt étincelant sous la lumière estivale… On a trouvé des traces de l’existence de la forteresse dès le 10e siècle, poste stratégique culminant sur une falaise haute de 250 mètres, ayant accueilli jusqu’à 600 habitants.
Les vestiges du château de Crussol sont accessibles librement après quelques minutes de marche depuis le parking, et s’arpentent via différents sentiers qui continuent sur la crête jusqu’à Toulaud.
Randonnée autour du massif de Crussol
Si vos jambes vous le permettent, c’est la meilleure façon de découvrir le château de Crussol et son massif calcaire, né du soulèvement des Alpes il y a 15 millions d’années. Je me suis garée aux Enfers à Toulaud (petit parking), mais il est aussi possible de faire ce circuit depuis le nord, zappant alors la jolie portion en aller-retour côté sud. Bon balisage, mais mieux vaut quand-même avoir une appli GPS car les sentiers sont très nombreux (et permettent d’ailleurs d’écourter / modifier ce parcours à volonté). Chemin glissant après la pluie.
Je commence donc par la montée jusqu’aux falaises de Crussol depuis le sud, découvrant derrière moi les contours du territoire de Rhône-Crussol quasiment dans son ensemble : Toulaud, Saint-Georges, le Rhône, et jusqu’au 3 Becs !
En arrivant au-dessus de Guilherand-Granges, je suis partagée entre la curiosité de découvrir d’en haut ces routes que je connais par cœur et l’aversion envers ce bouillonnement urbain que je fuis généralement par mes randos 🙂 Et puis Saint-Peray, la vallée du Rhône côté nord et Crussol apparaissent.
Je pique à gauche avant d’arriver à l’amphithéâtre et rentre par la forêt.
Randonnée entre Toulaud et le col des Ayes
Une petite boucle qui a le mérite de ne pas être ennuyeuse pour un sou : la vue y est presque permanente. Départ du stationnement aménagé pour les randonneurs, puis grimpette dans les très pittoresques ruelles escarpées du village.
On rejoint ensuite un serre qui se poursuit tout en longueur jusqu’au col des Ayes (j’ai fait demi-tour un peu avant, mais il est possible de prolonger la balade). Au programme, beaucoup de vert, des genêts en fleurs au printemps, et un panorama dégagé de la forêt de Saou jusqu’au massif de Crussol.
Soyons
Tour penchée
Un point de vue très couru, accessible en quelques dizaines de minutes de marche depuis le parking.
Jardin des trains ardéchois
Une visite amusante pour les enfants.
Saint-Georges-les-Bains
Ruines de Saint-Marcel-de-Crussol
Si les ruines du château et de ses remparts rappellent intimement le site de Crussol à Saint-Péray, c’est parce que c’en était une dépendance. La cité fortifiée, datant du 11e siècle, faisait partie du comté Crussol-Uzès et a été rattachée à la commune de Saint-Georges au 19e siècle. Depuis le chemin de Vitaterne, un sentier suit le Turzon, puis bifurque dans la forêt pour monter jusqu'aux vestiges (raide et glissant).
Randonnée du chemin des Sources
Au-delà des ruines de Saint-Marcel-de-Crussol, la trace continue dans la forêt, s'enfonçant dans la vallée du Turzon ; il s'agit du chemin des Sources, en référence au passé thermal de la commune. Le point de vue au plus haut du parcours est superbe : à 180° sont visibles le massif de Crussol, le village, la colline de Blod et le Vercors.
C'est en redescendant que l'on découvre ce qu'il reste de la ferme de Pouzoncle, ainsi que la piscine des thermes, en activité de l'époque gallo-romaine jusqu'à la seconde Guerre Mondiale. Il faut continuer vers le nord pour traverser le pont et remonter à droite le chemin des Bains jusqu'au centre. J'ai arrêté ici ma balade car la suite consiste à traverser le village pour rejoindre le point de départ, une bonne trotte tout de même.
Cascade du Turzon
Sur le chemin qui suit le Turzon pour rejoindre les ruines de Saint-Marcel, dans le virage, je suis souvent passée à côté sans savoir qu’elle était là ! Une cascade sauvage au pied de laquelle j’ai passé trois-quarts d’heure les pieds dans l’eau glacée pour une série de pose longues 😊
Serre de Blod
Il s'agit d'une petite colline guère connue que des locaux, du haut de laquelle s’offrent aux yeux la vallée de Valence, ainsi que les communes de Charmes et de Saint-Georges dans le détail !
Forêt communale
La forêt communale s'atteint depuis le centre du village ou le col de Rotisson. C'est l'occasion de passer au pied des éoliennes du serre de Planèze, mises en service en 2017 grâce à un financement participatif des riverains, et alimentant 8 500 personnes en électricité. Plus bas apparaissent au bord du chemin d'amusants blocs de grès, taillés et peints par un Saint-Georgois, André Dimier.
Via Rhôna
La célèbre piste cyclable qui relie le lac Léman avec la Méditerranée est un grand classique pour se promener, mais je lui préfère tous les coins de nature non aménagés...
à table !
Le restaurant La Ruche propose une carte épurée qui travaille avec magie des produits simples : une vraie bonne adresse à retenir.
J'ai goûté à La Grappe d’Or des recettes classiques modernisées sans grande surprise, un soir de service extrêmement long. A re-tester une autre fois peut-être…
Pendant les confinements, j'ai savouré les petits plats à emporter préparés par 3 restaurateurs : Le 8 et sa cuisine simple et abordable, L'Ardoise bleue et sa cuisine pétillante (ma préférée !), Le Carré d'Alethius et sa cuisine de haut vol pour les petits appétits.