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Pourquoi j'étais anti-Instagram ?
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Pourquoi j'étais anti-Instagram ?

Publié le 13 juil. 2017

Après des années à résister à la pression populaire (« Quoi, t’es blogueuse voyage et t’as pas de compte Instagram ?! »), j’ai finalement sauté le pas. Avant ça, j’ai beaucoup cogité sur la question et plus généralement sur la place des réseaux sociaux dans nos vies. Il existe un tas d’articles intéressants sur le sujet, et j’ai eu envie de prendre à mon tour ma plume pour vous raconter mon point de vue, sans prendre de pincettes 😊. J’attends vos commentaires avec impatience pour échanger sur ce vaste débat !

Voici d’abord pourquoi je ne voulais pas entendre parler d’Instagram jusqu’à peu.

1re raison : stop au culte du narcissisme

Je ne suis pas très branchée étalage-de-ma-vie-sur-les-réseaux-sociaux. Je fais partie de ceux qui ont ouvert un compte Facebook tardivement, et qui en font un usage plutôt raisonné (enfin, je crois !). Loin de moi les applis mobiles trop intrusives, et les gens qui passent leur temps sur leur téléphone alors que vous êtes en face d’eux m’exaspèrent. Certes, les réseaux sociaux sont un formidable outil d’interaction et de veille, mais à bien des égards, ils restent un étalage superficiel de tentatives pour montrer que sa vie est plus cool que celle du voisin. Peu importe que l’on soit heureux pourvu qu’on ait l’air de l’être, et surtout qu’on ait des likes !

Sans parler de la frustration permanente : celle de voir un ami qui a un quotidien + fun que le sien, un blogueur qui fait de + jolies photos, ou qui a + de followers. Je vous renvoie ici à la lecture de Cheek magazine, qui démontre comment « Facebook et Instagram font de nous des loosers ».

Parmi tous les réseaux sociaux, Instagram détient pour moi la palme du narcissisme. On alterne entre les gens en mal de reconnaissance qui publient des photos moches et sans intérêt de ce qu’ils ont mangé au petit-déjeuner, et les tourdumondistes qui s'exhibent en bikini au premier plan de plages de rêve, pour prouver qu’ils ont la vie parfaite (et le corps qui va avec !). Bref, tout ça pour dire que je tiens à garder une distance avec tous ces réseaux, et que je ne voyais pas ce qu’Instagram pouvait m’apporter. Mais ça c’était avant !

2e raison : vivre le moment présent et pas sa timeline

Par-dessus tout, je n’adhère particulièrement pas au concept d’immédiateté d’Instagram, qui consiste à partager en direct ce que l’on vit via des photos retouchées en deux temps trois mouvements. Quand je voyage ou que je pars en balade, j’essaye de profiter du moment présent et mon site passe au second plan. Vous devez attendre plusieurs semaines avant de lire mes récits, le temps que les mots mûrissent dans ma tête, que je documente certains passages, et que je post-traite patiemment mes clichés. Je ne cherche pas à atteindre un public qui vivrait par procuration mes escapades via mon actualité Twitter, mais plutôt à inspirer les baroudeurs en quête d’idées et de conseils concrets. Je suis une voyageuse avant d’être une blogueuse, et je ne tiens pas à ce que cela change, même si cela signifie que je ne dépasserai jamais les 1 000 visiteurs par semaine.

Je vous conseille cette fois-ci l’article acide de Marine, qui constate : « Au lieu de profiter de mon quotidien je le photographie et je fous un filtre dessus. Je suis devenue le touriste relou dans le musée de ma propre vie. ».

Pas de bikini les jours de pluie !

3e raison : je ne céderai pas mes droits

Peu de gens s’en préoccupent, mais en postant des images sur la plupart des réseaux sociaux, vous leur accordez une licence d’utilisation gratuite et mondiale (plus d’infos dans ce post juridique, certes daté). Et il y a aussi les vols de photos. Je ne cautionne pas ce fonctionnement, c’est pourquoi je préfère limiter autant que possible mon recours à ces plateformes. Mais comme beaucoup de photographes, je suis tiraillée entre l’envie de protéger et celle de partager...

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis

Mon site web va bientôt fêter ses 5 ans d’existence et j’ai aujourd’hui envie d’atteindre un autre public que celui en quête de conseils de voyage ; un public qui chercherait l’inspiration dans des photos plutôt que dans des récits, comme je le fais moi-même sur Pinterest.

J’ai donc commencé à diffuser sur Flickr, un réseau destiné au départ aux photographes amateurs, et dont les utilisateurs se sont diversifiés au fil du temps. Cette plateforme me correspond davantage que Facebook ou Instagram, car elle a pour but de mettre en relation des personnes pour discuter de la dimension artistique de leurs clichés.

Mais, comme le dit Santadenn, l’avantage d’Instagram est sa popularité ! Un ami m’a finalement convaincue d’essayer. Selon lui, je n’étais pas obligée de suivre les codes, et je pouvais détourner l'usage premier d'Instagram, comme le faisaient beaucoup d’autres : publier des images rectangulaires sans ma tronche (ni mon derrière) dessus, prises avec un vrai appareil, post-traitées et mises en ligne plus tard via un logiciel tiers. J’ai alors été surprise de découvrir une facette d’Instagram que je ne soupçonnais pas, peuplée de magnifiques panoramas qui constituent une source d’inspiration intarissable pour mes futurs voyages ! Je me suis abonnée à des blogs, à des photographes et à des offices de tourisme et j’aime beaucoup ce que j’y vois.

Cela ne fait que quelques mois que j'ai ouvert mon compte, je n’ai donc pas encore suffisamment de recul, mais j’ai choisi de laisser une chance à Instagram. Mon objectif ? Attirer un nouveau public sur mon site, sans tomber pour autant dans une course chronophage aux petits coeurs, où publier deviendrait une contrainte. M’ouvrir à de nouveaux horizons, à de nouvelles techniques photos et à de nouvelles personnes avec qui échanger. On verra bien ce que ça donne…

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Et vous, qu'en pensez-vous ? Quel est votre rapport aux réseaux sociaux et comment utilisez-vous Instagram ?

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