Majorque
C’est une envie d’air marin, de dépaysement et de tapas qui m’a amenée à Majorque en ce mois de mai, période la plus propice aux randos sur ce bout de terre espagnol… Derrière les clichés de fiesta et d’usine à touristes qui collent à la peau de la plus grande des îles Baléares, j’espérais y trouver, hors saison, une nature opulente qui saurait me ravir, et je n’ai pas été déçue ! Entre mer et montagne, se dessinent des paysages parfois arides, souvent verdoyants, qui côtoient des calanques turquoise…
Pour commencer
La préparation du voyage
Congés accordés au dernier moment obligent, j’ai réservé et organisé mon voyage seulement 1 mois avant le départ. Après avoir repéré les lieux qui m’intéressaient autour de l’île, j’ai réservé la traversée en bateau puis les hôtels : 3 jours du côté est de l’île, 4 jours de l’autre. Mais ceux qui envisagent un voyage plus long et qui randonnent n’auront aucun mal à s’occuper pendant 3 semaines sur l’île : il y a beaucoup de choses à voir !
Voici grosso modo comment s’est déroulé mon séjour :
- Départ bateau 20h de Toulon
- Randonnée de l’ermita de la Victòria
- Nuit à Cala Millor
- Calas de la côte nord-est : cala Agulla, cala Mesquida, cala Torta…
- Nuit à Cala Millor
- Calas de la côte sud-est : parc de Mondragó, port Cala Figuera, calò des Moro…
- Nuit à Cala Millor
- Palma de Majorque
- Nuit à Calvià
- Randonnée vers La Trapa par le cap Fabioler
- Route des miradors
- Nuit à Calvià
- Presqu’île de Formentor
- Nuit à Calvià
- Randonnée du lac de Cúber
- Nuit à Calvià
- Départ bateau 6h30 d’Alcúdia
Bien que ce soit un séjour à l’étranger, le fait de partir avec ma voiture (moins de difficultés pour les bagages qu’en avion) et que je voyage dans l’Union européenne (pas de commissions bancaires ou de frais téléphoniques), ont bien facilité mes préparatifs. Ne pas oublier quand-même de faire la demande de sa carte européenne d’assurance maladie.
Côté rando, j’ai préparé mes balades grâce au guide Rother, très bien fait et que j’ai vu ensuite là-bas entre de nombreuses mains. Les fichiers GPX sont même fournis avec.
La traversée depuis Toulon
J'ai rejoint Alcúdia depuis Toulon, une traversée proposée 2 fois par semaine depuis avril 2018 par Corsica Ferries. 260 € m’ont été demandés pour 2 adultes et 1 voiture aller-retour. La sortie du port de Toulon est un chouette spectacle, le bateau passant à côté de la base navale et de la presqu'île de Saint-Mandrier. S'en suit une nuit de navigation sur les eaux de Méditerranée...
S’il y a une chose que je retiens pour mes futures traversées en bateau, c’est de préférer dormir par terre avec un sac de couchage, plutôt que de réserver des sièges payants inconfortables ! Il y a en effet beaucoup d’espace vide où l’on peut s’allonger, et nombreux étaient les gens qui avaient choisi cette option.
Mes impressions générales sur Majorque
Avant de partir, j’avais une petite pointe d’appréhension quant à l’image très bétonnée de l’île. Sortie des villes côtières qui sont, pour beaucoup, assez vilainement urbanisées, j’ai néanmoins adoré les bords de mer majorquins. Bien que le maquis méditerranéen rappelle évidement celui que l’on connait en France, je me suis quand même sentie dépaysée, certaines zones étant par exemple désertiques. C’est le nord / nord-est de l’île que j’ai préféré, où j’ai fait de très belles randos et où j'ai particulièrement aimé l'environnement. Par contre, à moins de vouloir faire du cucul-plage ou de chérir les bains de foule, je déconseille vraiment cette destination en été. Si j’étais relativement isolée lors des randos, il commençait à y avoir déjà pas mal de monde sur les plages les plus accessibles, et cela doit vite devenir l’enfer dès le mois de juin !
La faune majorquine se caractérise par la présence de nombreuses chèvres : une minorité d’entre elles sont des animaux ancestraux appelés "chèvres sauvages", tandis que les autres sont d’origine domestique et devenues sauvages récemment. On reconnait les premières à leurs cornes, et parce qu’elles sont plus petites.
- Randonnées préférées : boucle de l’ermita de la Victòria, sentier côtier de cala Torta, lac de Cúber
- Calas préférées : coll Baix, cala Torta, cala Figuera (presqu’île de Formentor)
Rien à signaler sur l’état des routes, qui sont souvent très agréables (végétation autour, troupeaux…). Pas de péage, et un prix de l’essence légèrement inférieur à celui en France.
On connait Majorque pour la douceur de son climat, et il y fait globalement un peu plus chaud qu’en France. J’ai profité lors de mon séjour d’une météo plutôt clémente, ce qui est tant mieux car j’ai pu observer que les calanques sans rayons de soleil sont tout de suite beaucoup moins colorées !
La découverte de spécialités locales fait partie intégrante du plaisir que j’ai à voyager ! Majorque étant espagnole, on y trouve des olives, du chorizo, du jambon ibérique… Du côté des produits typiquement majorquins, il y a les empanadas (des feuilletés à la viande ou aux légumes), des ensaïmadas (sortes de brioches entortillées), ou encore le gâteau aux amandes. L’île fabrique aussi une délicieuse liqueur à l’anis et aux herbes, ainsi que de la soubressade (comme une pâte de chorizo qui se tartine).
Mon mari et moi avons toujours réussi à communiquer en mélangeant l’espagnol, l’anglais et le français, mais même dans les hôtels internationaux, rares sont les employés qui parlaient français. Les locaux s’expriment soit en catalan soit en majorquin ; je les ai trouvés accueillants, ni plus ni moins qu’ailleurs.
Presqu’île d’Alcúdia
Randonnée de l'ermita de la Victòria
J’ai pris le départ de cette rando dès l’aube, à peine descendue du ferry qui m’a emmenée à Majorque. Un début de voyage en fanfare puisque c’est l’un des itinéraires que j’ai préférés ! Grand parking à disposition pour se garer au départ.
Je débute par une bonne grimpette dans les bois, puis bifurque en direction du penya des Migdia, une portion où se succèdent les beaux points de vue sur la baie de Pollença, encadrée par la presqu’île de Formentor. A cette heure-là, les oiseaux s’éveillent gaiement et la végétation humide qui borde le chemin me rafraichit les jambes… J’observe déjà beaucoup de chèvres sauvages !
Après un premier passage assez dingue sous un tunnel creusé dans la falaise, j’entame la montée finale vers le mirador, très escarpée et déconseillée les jours de pluie. De là-haut, on distingue très bien les contours de la presqu’île d’Alcúdia.
Retour par le même chemin et montée vers la talaia d'Alcúdia, que j'atteinds après environ 3h de marche, et où le décor est toujours aussi beau.
Vient ensuite une descente vers la plage de Coll Baix. Quand l’éclatante calanque émerge aux creux des montagnes, il faut encore la contourner pour y accéder par l’est. Une vraie merveille ! C’est une grande étendue de touts petits galets orangés, où je me suis sentie particulièrement bien. Le petit bain rafraichissant pour se requinquer avant la suite de la rando est bienvenu ! La plage reste (malheureusement) accessible plutôt facilement puisqu’un parking se situe au-dessus, à une vingtaine de minutes de marche ; pour autant, il n’y avait pas foule non plus.
Le retour jusqu’au point de départ requiert ensuite 2 heures de marche, dans des paysages encore différents : des herbes balayées par le vent, et toujours des chèvres !
Plage de Muro
Je ne me suis pas vraiment attardée sur la plage de Muro à Alcúdia. Si je l’ai souvent vue citée comme l’une des plus belles de Majorque (et la plus grande), elle n’était pas forcément à son avantage sous les nuages, et surtout trop peu sauvage pour me plaire…
Calas du nord-est
Cala Agulla
Ma découverte des criques du nord-est de l’île a commencé par cala Agulla, dotée d’une jolie plage à l’eau claire et au sable quelquefois rosé. Par contre, elle est très aménagée (transats, parasols, etc.), et son parking coûte 5 € la journée ; j'ai stationné parmi beaucoup d’autres à 1 km de là, sous les pins, où c’est gratuit.
Cala Mesquida
L’ouest de la cala Mesquida, en direction des autres calanques, m’a tapé dans l’œil : une eau turquoise qui se balance sous un chemin bordé de végétation sèche... La journée étant déjà bien avancée et ayant prévu une rando plus tard, j’ai dû me résigner à faire rapidement demi-tour et j’en ai été extrêmement frustrée ! Si c’était à refaire, je continuerai vers cala Torta et enchainerai en direction de la torre d’Albarca, mais ce jour-là, j’ai eu peur que ce soit trop loin.
Randonnée de la cala Torta jusqu’à la plage de Sa Font Celada
L’une de mes excursions favorites à Majorque ! On rejoint d’abord le parking de départ par une route qui offre un ravissant panorama sur les courbes des reliefs environnants.
La merveilleuse cala Torta est la première d’une longue série, puisqu’elles se succèdent sur 6 km. Des rochers rongés par des eaux translucides aux 50 nuances de bleu, du sable virant parfois au rose : un cadre sublime ! J’en ai pris plein les yeux et mes photos en disent bien plus long que ce que je pourrais décrire avec des mots. En cours de route, on passe par la la tour d'Albarca, point de guet construit en 1751, à laquelle on peut monter par une échelle branlante.
Le bleu laisse place au vert alors que j’entame la petite boucle vers l’intérieur des terres au niveau de la plage de Sa Font Celada. Un passage tout aussi sympathique, où j’ai pu voir pas mal de biquettes !
Retour ensuite jusqu’au départ par le même chemin.
Calas du sud-est
Parc naturel de Mondragó
C’est peut-être l’endroit où j’ai vu l’eau la plus turquoise de mon voyage ! 4 itinéraires sont proposés, mais j’ai préféré longer tout le pourtour du parc de Mondragó, du parking Ca Sa Muda (5 €) à la caló d'es Burgit, ce qui m’a pris 1 heure.
Es Pontàs
Un arrêt sympathique mais loin d’être incontournable pour voir cette imposante arche d'une vingtaine de mètres de haut. Il est possible de se garer dans les rues non loin d'Es Pontàs.
Cala s'Almunia et caló des Moro
Deux joyaux de Majorque ! En se garant au-dessus de cala s'Almunia en haut de l'escalier (peu de places), on peut faire un circuit qui suit la côte entre les 2 criques. La première, cala s'Almunia, est bordée de maisonnettes terriblement pittoresques.
Juste à côté, impossible de ne pas être subjugué par les couleurs de la caló des Moro. Nous sommes ici sur les terres de propriétaires qui œuvrent depuis 15 ans pour préserver les lieux. Ils ont empêché la construction d’hôtels et replanté 2000 plantes, espérant sensibiliser les touristes à la sauvegarde de ce petit paradis.
Port Cala Figuera
En arrivant à port Cala Figuera, mentionné partout comme un port de pêche authentique, je craignais de trouver le genre d’endroit préservé il y a 10 ans qui, à force d’être indiqué dans tous les guides, était devenu hyper touristique. Et bien non ! C’est un lieu super mignon, où cohabitent chalutiers faisant sécher leurs filets sur les quais, et pêcheurs qui repeignent leur bateau dans leur garage…
Palma
Un peu allergique aux villes, à leurs bruits et à leur foule, j’ai longtemps hésité à inclure la capitale à mon programme. Et puis je m’y suis finalement arrêtée, sans que cette visite ne me soit vraiment parue inéluctable. J’ai d’abord fait un saut aux halles du marché de l’Olivar, qui m’a beaucoup plu. J’y ai acheté des produits locaux à ramener à la maison, comme le fameux chorizo mou majorquin ou du thon séché fumé. Cela a aussi été l’occasion de goûter aux célèbres jambons ibériques espagnols, dont certains étaient vendus 200 € le kilo : un festin !
Autre découverte qui m’a séduite à Palma de Majorque, les bains arabes situés dans les jardins de la Can Fontirroig (2 € l’entrée). Bien que ce soient de tout petits jardins qui ne cassent pas 3 pattes à un canard, il se dégage vraiment quelque-chose de la coupole aux 12 colonnes, abritant jadis des bains chauds et unique vestige de la domination musulmane à Majorque.
La recherche des patios dans la vieille ville m’a rappelé celles des traboules à Lyon : beaucoup sont fermés, mais ceux que l’on trouve ne manquent pas de charme.
Quant au quartier de la cathédrale, c’est certainement le plus photographié de Palma…
Côte ouest
Randonnée de La Trapa par le cap Fabioler
Cette jolie rando au départ du coll de Sa Gremola (grand parking), se fait en aller-retour. C’est au fil d’un large sentier que se déroule la première partie, dans un décor apaisant.
On approche ensuite de la côte nord et des falaises de Ses Serres, d'humeur brumeuses.
Plus loin, l’île de Dragonera prend place face au grandiose mirador d'en Josep Sastre.
On descend ensuite vers la mer, par un beau et très allergisant chemin fleuri 🙂. En face, la mystérieuse île de Sa Dragonera… Des moines trappistes ont occupé les lieux entre 1810 et 1824, ce qui a donné son nom à La Trapa ; elle deviendra la propriété d’une association baléare de protection de la nature en 1980.
Retour sur ses pas jusqu’au parking.
Routes des miradors
Je ne voulais surtout pas louper la route des miradors, d’Andraxt à Valldemossa, le long de laquelle sont aménagés différents points de vue. Finalement, je ne l’ai pas trouvée si époustouflante que cela, essentiellement car il y a peu de visibilité en dehors de ces arrêts, qui ne sont d'ailleurs pas folichons. Par contre, il est vrai que les petits villages traversés sont très mignons, comme Deià ou Banyalbufar.
Valldemossa
Blotties au cœur des montagnes, les ruelles pavées et les terrasses fleuries de Valldemossa en ont fait un des villages les plus appréciés de Majorque. A l’écart des rues passantes où abondent les boutiques à touristes, on trouve aussi quelques artisans. C’est ainsi que j’ai découvert le travail d'Ana Morey, plaza Rubén Darío, qui immortalise les splendides oliviers tortueux entourant le bourg. Un vrai coup de cœur pour ses œuvres, qui ornent désormais ma chambre !
Randonnée du lac de Cúber vers Biniaraix
Encore une randonnée indiquée comme l'une des plus belles de l’île et qui m’a laissé un sacré souvenir ! Elle nécessite un minimum d’organisation car elle se fait en aller simple. Comme d’autres, je m’étais garée à Soller en pensant prendre le bus jusqu’au lac de Cúber, et faire la descente jusqu’à ma voiture ; mais le bus n’est jamais passé sans qu’aucune communication ne soit faite. Je me suis donc rabattue sur un taxi (pris à Biniaraix), que j’ai payé 35 €, à la tête du client puisque le compteur était éteint, et visiblement 2 fois plus cher que le tarif affiché dans le véhicule.
Bref, après cette déconvenue de départ, j’entame la rando en contournant le lac par l’est, parmi moutons et chèvres. Au nord se détache nettement le puig Major, qui domine Majorque du haut de ses 1 445 m.
Suite à un premier passage en forêt pas très palpitant, on arrive au coll de L'Ofre, depuis lequel le lac semble déjà loin.
Je débute ensuite une boucle qui mène au puig de l'Ofre par le sud : un passage très raide en plein cagnard ! Là-haut, le panorama magique sur le lac de Cúber et le puig Major tient toutes ses promesses ! On distingue même clairement à l’ouest les contours de la calanque au fond de laquelle se niche Puerto de Soller.
Je redescends par le nord, après un petit cafouillage car le tracé fourni par le guide n’est pas bon. Mieux vaut faire la boucle dans ce sens-là, pour garder jusqu’au bout la surprise de la vue sur le lac ; en effet, il est encore visible en descendant par cette face.
Après avoir rejoint le coll de L'Ofre, s’en suit un passage à travers bois. Et puis on parvient à l’entrée des gorges de Biniaraix, très impressionnantes. Le bouquet final, c’est la descente sur un pittoresque sentier pavé, dont les interminables lacets serpentent entre les oliveraies en terrasses ! De superbes arbres noueux aux formes abracadabrantes de dressent par centaines.
Et puis j'arrive enfin à Biniaraix, cernée par les orangers et les citronniers.
Presqu’île de Formentor
C’est sans-doute le coin le plus connu de Majorque et il mérite, sans même parler de rando, presque une journée entière de découverte, d’autant plus que les différents points de vue sont métamorphosés selon les lumières de la journée. Si la vue sur la presqu’île depuis le belvédère de Sa Colomer est à voir absolument en fin de journée, celle qu’il offre de l’autre côté sur la Tramuntana est ainsi plus jolie le matin. Quant à la tour Albercutx, il vaut mieux y aller dans la matinée pour le panorama sur la baie de Pollença, mais plutôt le soir pour celui sur la presqu’île de Formentor. Et enfin le phare est à privilégier le matin. Bref, les amoureux des lumières devront quadriller la presqu’île pour saisir les plus beaux moments !
La route
La presqu’île de Formentor est traversée par une jolie route, qui débute au-dessus d’Alcúdia, avec dans le rétro une sacrée vue sur la baie.
Si les beaux panoramas sur la presqu’île se succèdent ensuite, c’est pourtant un endroit que je n’ai guère apprécié. Etroite, la route est fréquentée par de très nombreux cyclistes et automobilistes, ne tenant pas forcément leur droite et n’étant pas toujours au courant du code de la route, ce qui rend la circulation compliquée et dangereuse pour tout le monde. Sans parler des bus qui prennent une voie et demie et ne devraient donc pas circuler jusque-là. Je me suis demandée ce que cela devait être en plein mois d’août ! A noter qu’en repartant l’après-midi, il y avait beaucoup moins de monde que le matin…
Le belvédère de Sa Colomer
Les cars déversent ici des flots de touristes qui se précipitent vers le pimpant belvédère de Sa Colomer, une agitation pas vraiment à mon goût… Mais il faut avouer que la perspective demeure magnifique.
La tour Albercutx
En arrivant depuis Alcúdia au belvédère de Sa Colomer, la route bétonnée qui part à droite mène jusqu’à la tour Albercutx, un autre beau spot sur la presqu’île de Formentor, la baie de Pollença et la presqu’île d’Alcúdia.
Le phare
Tout au bout de la presqu’île, le paysage devient blanc et rocailleux. S’il parait que l’on aperçoit parfois Minorque, ce n’était pas le cas ce jour-là, malgré le beau temps. Inauguré en 1863, après 6 ans de travaux difficiles sur un terrain très abrupt, le phare utilisait à l’origine de l’huile d’olives comme combustible ! Il fut électrifié en 1972.
La cala Figuera
Mon gros coup de cœur sur la presqu’île de Formentor est pour la cala Figuera ! En rebroussant chemin après avoir atteint le phare, je l’ai d’abord entrevue à la sortie d’un virage, bouche bée devant les couleurs et les lignes de cette nature exceptionnelle.
L’accessibilité de la calanque (grand parking à disposition, et à peine 10 minutes de marche pour la rejoindre, certes assez raide), m’a fait craindre qu’elle soit bondée. Et en fait pas du tout ! C’est vraiment l’une de celles que j’ai préférées à Majorque : j’ai pu m’installer à l’ombre d’un rocher, fendre les eaux translucides et faire la sieste sans que personne ne soit visible aux alentours.
à table !
Côté resto, il n’est pas aisé de trouver de quoi manger local parmi les flots d’établissements américains, japonais, ou italiens. Le seul endroit que j’ai vraiment retenu et que je recommande, c’est le café restaurante Sport, placé juste devant la plage de Cala Millor. La formule à 15 € inclut 5 tapas au choix à la carte, ainsi qu’un grand et beau cocktail.
Hébergement
Mon séjour à l’hôtel Iberostar de Cala Millor m’a enchantée ! Un établissement chic et moderne, très agréable, avec des services au top et un personnel très souriant. En plus de la belle piscine extérieure au bord de la plage, il dispose d’un cosy espace wellness intérieur. J’ai choisi une chambre avec vue sur la mer, dont l’immense lit fait partie de ceux dans lequel j’ai le mieux dormir dans ma vie 😊 ! Seul hic, la situation dans une station balnéaire en construction, mais comme beaucoup d’hôtels à Majorque…
J’ai passé la seconde moitié de mes vacances à l’hôtel ME Mallorca à Calvià. Si ma luxueuse suite avec baignoire vue sur mer avait de quoi séduire, j’ai été vraiment déçue par l’ambiance bling-bling de l’hôtel, à laquelle je ne m’attendais pas : une clientèle assez élitiste, de la musique électro jusqu’à point d’heure empêchant de dormir… De manière générale, je ne soupçonnais pas que cette partie de l’île, au sud-ouest de Palma, soit si axée sur le monde de la nuit : jeunes ivres à moitié nus dans les rues, discothèques, bars et casinos à foison... Par ailleurs, au vu des tarifs pratiqués, j’ai regretté l’absence de petites attentions en chambre, et j’ai trouvé l’espace piscine bien en deçà de ce que l’on pouvait attendre. En définitive, si c’était à refaire, je choisirai un autre établissement… et un autre coin de l’île !